Noémie Grynberg Penser le monde : information et analyse

David Faiman, le spécialiste de l’énergie solaire

Physicien nucléaire d’origine russo-britannique, David Faiman a immigré en Israël où il est devenu le spécialiste de l’énergie solaire. Grace à ses découvertes, le pays seDavid faiman trouve à la pointe d’une nouvelle technologie permettant la production massive d’électricité à bas prix.

David Faiman est né en 1944 aux environs de Londres, en Grande Bretagne, sous les bombes allemandes. Il grandit dans une maison sioniste. Très jeune, le garçon souhaite devenir physicien. Après une licence en Angleterre en 1965 et un master aux États-Unis en 1969, il passe un post-doctorat à l'Université d'Oxford et travaille pour le CERN - l'organisme européen de recherche nucléaire basé à Genève, en Suisse.
Il émigre en Israël en 1973, juste avant la guerre de Kippour. Il intègre l'Institut Weizmann de Rehovot comme physicien théorique jusqu’en 1976, lorsque l'Université Ben-Gurion lui demande son aide pour la fondation du Blaustein Institutes of Desert Research à Sdé Boker.
Mais très vite les boycotts et l'embargo pétrolier arabes convainquent Faiman que le pays doit adopter une énergie de remplacement au pétrole, en particulier celle tirée du soleil. Dès lors, il passera sa carrière à exploiter et à développer une méthode pour assurer les besoins nationaux. Ainsi, Faiman devient un pionnier dans la recherche du concentrateur photovoltaïque. Il est nommé
Directeur du Centre national d'énergie solaire, puis Président du Département de l'énergie solaire et de la physique de l'environnement. Le scientifique obtient le poste de Professeur titulaire de physique à l'université de Beer Cheva en 1995. En 2016, il reçoit le Prix David Ben-Gurion pour ses « actions qui réalisent la vision et suivent l’héritage » du premier chef de l’Etat juif.

La nouvelle révolution solaire
Comprenant très tôt l’importance d’une autonomie énergétique, Faiman pousse le gouvernement israélien à investir dans d'importants projets d'infrastructure. Or la principale raison pour laquelle les technologies solaires ne sont pas adoptées en masse, en Israël ou ailleurs, c'est que le coût de ce mode de production d'électricité dépasse celui des combustibles fossiles. Mais avec ses collègues, Faiman réussit à mettre au point une nouvelle méthode pour réduire le prix de fabrication des panneaux solaires : séparer les deux fonctions de collecte et de conversion d'énergie.
En effet, bien que les surfaces de collecte doivent être grandes afin de capter un maximum de rayons, le physicien se rend compte que les « gaufrettes » (composants photovoltaïques en silicium) qui convertissent ces ondes solaires en électricité ne sont pas nécessaires. En pliant le panneau de façon parabolique et en recentrant tous les rayons du soleil sur un minuscule récepteur, le modèle de Faiman minimise la taille du composant le plus cher économiquement et environnementalement. C’est un exploit car en règle générale, la concentration de l'énergie solaire dans une zone aussi réduite brûle le convertisseur, ce qui le rend inutilisable. Or le spécialiste a une idée pour transformer cet inconvénient en avantage. En utilisant de l'eau ou un autre liquide sur le convertisseur solaire, les surfaces de réflexion sont facilement refroidies. L'énergie thermique absorbée par le liquide est ensuite transférée à l'eau stockée dans de gros réservoirs, ce qui rend inutile l'utilisation d'électricité ou la combustion de combustibles fossiles pour chauffer l'eau.

Solution économique et écologique
Zenith solar 1En 2009, la société israélienne Zenith Solar fait des idées Faiman une réalité. Elle se lance dans la fabrication de panneaux solaires courbés qui emploient la technologie de « chaleur et énergie combinées ». Grace à cette dernière, ils peuvent atteindre des performances supérieures de 70% par rapport aux panneaux conventionnels. Ils fournissent beaucoup plus d'énergie dans un périmètre bien plus restreint, ce qui préserve les espaces au sol. La majorité des matériaux utilisés sont des miroirs, du plastique et des métaux recyclables à 99%. Plus important encore, il est possible de produire ces panneaux en masse - de 500 à 1000 unités par mois. A ce taux de rendement, l'énergie reviendrait à moins de 36 agourots par kilowattheure, prévoit le physicien.
En 2011, le Kibbutz Ketura inaugure une installation qui diminue les prix de production de l'énergie : un champ solaire de cinq mégawatts. Puis, c’est au tour du kibboutz Kvutzat Yavneh, à l'est d'Ashdod, d’adopter la nouvelle technologie solaire inspirée des idées de Faiman. Les panneaux améliorés promettent des rendements énergétiques élevés, une réduction de l’occupation au sol, des coûts unitaires moindres et moins de dommages environnementaux. Les capteurs sont également exportés vers la Corée du Sud, l’Italie et la Chine.
Toutefois, malgré la performance impressionnante des panneaux innovants, le gouvernement israélien ne développe pas assez la production d'énergie solaire bon marché à grande échelle. Pourtant « l'indépendance énergétique devait être considérée comme un bien public ou une priorité stratégique nationale » explique Faiman. Celui-ci, à l'avant-garde de la prochaine génération de systèmes d'énergie renouvelable de masse, reste certain qu'Israël doit se tourner davantage vers des solutions solaires. Son vœu : que le pays atteigne un taux de 10% d'exploitation de ressources naturelles propres d'ici 2020. D’autant que les niveaux de consommation et de croissance démographique des prochaines années auront des effets sur les besoins énergétiques nationaux. Faiman les estime à 80 milliards de kilowatts-heures par an. Soit une augmentation annuelle de 0,8 milliard de kilowatts-heures. Cela « signifie quelque chose comme 400 mégawatts de capacité installée. Personne n'a jamais construit une telle usine photovoltaïque nulle part dans le monde. Pas même une installation de 100 mégawatts ! Nous devons donc construire chaque année des centrales photovoltaïques quatre ou cinq fois plus grandes que celles jamais construites », assure le spécialiste.
Un vœu pieux ?


Noémie Grynberg / Israel Magazine 2017

 

  • 1 vote. Moyenne 4 sur 5.

Commentaires

  • Sidibé

    1 Sidibé Le 04/01/2018

    Bonjour serez vous tanter d'avoir des représentants en Afrique? Vue que l'énergie solaire est rentable et très bénéfique nous en seront très honoré de votre présence. Merci!
  • Schol

    2 Schol Le 01/05/2018

    Bonjour,
    Dans le cadre d’une thèse en mécanique du solide, que j’effectue actuellement à l’université des Antilles et de la Guyane, en Guadeloupe, j’ai découvert un moteur permanent qui est deux à quatre fois plus puissant qu'un moteur à combustion.

    Il n’a pas besoin de carburant, et ne nécessite aucun approvisionnement. Il fonctionne avec l’énergie élastique, décrite par la loi du physicien Robert Hooke, et qui consiste à produire des forces en déformant des matériaux élastiques. Le principe de fonctionnement du moteur consiste à créer des forces en comprimant des ressorts, des gaz ou des fluides conditionnés dans des enceintes, puis en les plaçant dans un mécanisme d’engrenages, qu’ils actionnent de façon permanente.

    Ce moteur remplace presque tous les moteurs électriques, ainsi que les moteurs à combustion, et peut être utilisé dans les appareils électroménagers, les générateurs électriques, ainsi que les centrales électriques.

    Ce moteur fonctionne de façon illimitée dans le temps, sans aucune émission de rejet quelconque pour l’environnement et sans aucun besoin d’être rechargé. Sa seule limite d’utilisation est l’usure de ses composants.

    Il fonctionne même sous l’eau, peut être miniaturisé afin de faire fonctionner une montre, un téléphone portable ou un cardiostimulateur, mais il peut être aussi dimensionné afin de faire fonctionner une moto, une voiture, un tracteur, un train, un avion, un bateau, un navire marchand ou même un paquebot.

    Ce moteur permanent permettrait de construire aisément des générateurs électriques de plus de deux gigawatts et de remplacer l’intégralité des centrales nucléaires.

    Le moteur découvert peut être utilisé dans tous les domaines de l’industrie ou l’on a besoin de moteurs, comme l’automobile, l’aviation, la navigation maritime, les trains, mais aussi l’horlogerie, la médecine pour les batteries des cardiostimulateurs.

    le fonctionnement du moteur à couples de force ne dépend , que de la vitesse d’usure de ses composants.

    Avec le moteur à couple de force, il est désormais possible d’envisager des coûts de transport dérisoires, car les véhicules rouleraient sans jamais devoir s’arrêter pour être réapprovisionnés.

    Aucun moteur connu à ce jour ne peut égaler les performances mécaniques ou énergétiques du moteur permanent à couple de forces. En effet, il est plus puissant qu'un moteur à combustion, pour un même encombrement volumique.

    Dimension d'un moteur permanent pour camion de 1000Ch à 3000 tr/min

    Longueur : 80 cm

    Largeur : 50 cm

    Hauteur :40 cm



    Dimension d'un moteur permanent pour voiture de 200Ch à 3000 tr/min

    Longueur : 50 cm

    Largeur : 30 cm

    Hauteur :25 cm

    À titre de comparaison, le dimensionnement d’un moteur permanent à couples de force d’une puissance de 150 mégawatts a les dimensions suivantes. La hauteur est de 1,55m, la largeur de 1,86m et la longueur de 3,0 m, soit un encombrement volumique total d’environ 9m³.

    Un moteur diesel de 80 mégawatts a les dimensions suivantes. La hauteur est de 20m, la largeur de 15 m et la longueur de 30m, soit un encombrement volumique total d’environ 9000 m³.

    Grâce à cette découverte, il est possible de créer des partenariats avec des industriels israéliens pour la fabrication de moteurs automobiles, maritimes ou autres, ainsi que des générateurs électriques, etc.

    Pour l’instant je n’ai pas encore déposé de brevet d’invention, mais je suis en recherche de partenaire financier.

    SCHOL Alain

    SIRET: 489 051 383 00011

    Tél: +590690716745

    E-mail : schol.immo@gmail.com

    Vous trouverez au lien suivant, l’enregistrement de ma thèse de doctorat, sur le site officiel du ministère de l’Éducation nationale :http://www.theses.fr/s182503

Ajouter un commentaire

Anti-spam