Il y a encore un an, les touristes français étaient nombreux à se presser sur les belles plages de sable de Natanya, à se balader dans le piétonnier et à siroter leur boisson nonchalamment assis à la terrasse des cafés et restaurants du bord de mer. Nombreux certes, mais râleurs. Rien n’était assez bien, assez beau : ``c’est cher, c’est sale, c’est pas accueillant, etc.`` Critiquer de loin d’accord. Mais venir galérer ici, faut pas pousser ! Bon, admettons, nous ne sommes pas parfaits mais nous avons de bonnes excuses. Et puis voilà que cette année, on ne les voit plus, on ne les entend plus ces râleurs professionnels. Mais si par un heureux hasard, on en croise un dans un magasin, il nous serre chaleureusement la main, nous félicitant pour notre courage tout en nous assurant de son soutient moral dans notre combat. S’il faut en arriver là pour sentir la solidarité….
Noémie Grynberg 2001