Noémie Grynberg Penser le monde : information et analyse

Lutte contre le Ebola

Depuis des années, Israel est présent dans la bataille contre le virus Ebola. Dernièrement encore, du 10 au 13 janvier 2016, des centaines de professionnels de la santé venus du monde entier se sont réunis à Tel Aviv et Beersheba pour partager leurs dernières découvertes et expériences dans le domaine de la médecine d'urgence, avec une attention spéciale portée aux menaces de réémergence d’épidémies mortelles.


L'Ebola est une maladie grave qui se caractérise par une soudaine montée de fièvre accompagnée de fatigue physique, de douleurs musculaires, de céphalées, de diarrhée souvent sanglante, de vomissements, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique. Des hémorragies internes et externes surviennent, suivies du décès.
Depuis 2013, l’Afrique de l’Ouest semble particulièrement touchée par le phénomène. En 2014, plus de 6.000 cas d'Ebola sont constatés et plus de 3.000 personnes meurent de la maladie en Guinée, en Sierra Leone et au Libéria. Les responsables de la santé de dizaines de pays du Continent Noir se tournent alors vers l’Etat hébreu. En effet, dès 2002, dans le cadre du plan national de prévention du Ministère israélien de la Santé contre la contagion de maladies mortelles, la compagnie Beth-El Industries développe des unités d'isolement biologique uniques au monde. Les tentes de confinement portables IsoArk sont conçues pour être déployées dans les hôpitaux, les aéroports et les hôpitaux de campagne. Une unité d'isolement plus grande est de même créée pour les patients devant
Isoarkrester en quarantaine pendant de longues périodes. Cette chambre amovible qui comprend douche, lavabo et WC est installée dans les sous-sols de l'hôpital Rambam de Haïfa, pour les malades hautement contagieux. En plus de constituer des cellules d'isolement biologique, les IsoArks sont aussi spécialement pensés pour résister à la dépressurisation rapide d’une cabine lors d’un transport aérien.
Au demeurant, en 2014, l’Etat hébreu envoie des équipes médicales en Sierra Leone et au Cameroun pour former les médecins locaux à mieux lutter contre l'épidémie fatale. En tout, Israël débloque 10 millions de dollars pour aider l’Afrique à affronter la plus importante contagion d’Ebola jamais survenue.
Parallèlement, le virologiste israélo-américain Leslie Lobel de l’Université Ben-Gurion, un des spécialistes mondiaux du virus Ebola, mène des recherches de pointe afin de développer un vaccin contre cette terrible maladie infectieuse. Selon lui, la mondialisation et le réchauffement climatique seraient deux des facteurs de la flambée de la fièvre hémorragique.
Au vu de ces efforts, fin 2014, l’ONU remercie officiellement dans une lettre, l’État hébreu pour sa précieuse coopération dans la lutte contre le virus.
De son côté, la société Beth-El continue d’être un fournisseur clé de tentes de confinement pour nombre d’armées et d'ONG de par le monde. Dernièrement en Italie, la Croix-Rouge internationale lui a demandé de concevoir une ambulance IsoArk pour le transport de migrants soupçonnés d'être porteurs de maladies contagieuses.
Par ailleurs, en décembre, le Sénateur Libérien Armah Zolu Jallah, en visite en Israël, a remercié celui-ci pour son aide active contre l’Ebola dans son pays où l’Etat hébreu a envoyé des hôpitaux mobiles et ses experts former des équipes médicales. En effet, après de longues années de bataille sur le terrain, l’OMS a déclaré mi janvier la fin de la récente flambée de la maladie au Libéria, après la Guinée et la Sierra Leone, ainsi qu’à toutes les chaînes de transmission connues en Afrique de l’Ouest. Ainsi, grâce en grande partie à Israel, l’épidémie qui a fait plus de 11.300 morts et infecté plus de 28.500 personnes a pu être pour l’heure stoppée.

Noémie Grynberg 2016

 

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